L'Insee dresse la carte des territoires vulnérables aux délocalisations
Dans quelle mesure les territoires de France sont-ils vulnérables aux délocalisations ? Trois économistes se sont intéressés à cette question et ont publié leurs conclusions dans la revue scientifique de l'Insee, « Economie et statistique ", du mois de février. Hugues Jennequin, Luis Miotti et El Mouhoub Mouhoud, ont construit un indicateur de la vulnérabilité des territoires face aux risques de délocalisation de l'industrie (...).
Quatre types de zones d'emplois sont alors définies. Les premières
sont les plus spécialisées dans les activités domestiques peu
délocalisables. Il s'agit de zones « plutôt rurales et agricoles, périphériques aux grandes agglomérations »,
en Bretagne, en Mayenne, ou dans le nord de l'Aisne ou les régions de
Dax et Rodez. Si les activités économiques de ces zones sont peu
délocalisables, elles n'en sont pas moins fragiles (...).
Le deuxième type de zones d'emplois est qualifié de zone « à délocalisations défensives ". Celles-ci sont caractérisées par une forte intensité en main-d'oeuvre à coût relativement faible et le recours important à des fonctions de production routinières. Des bassins d'emplois comme ceux de Saint-Etienne, Thiers, Troyes, Laval ou Oyonnax en font partie et sont donc très vulnérables.
Enfin, les zones d'emplois dans lesquelles les industries très présentes sont exportatrices et peu délocalisables sont un peu moins menacées par les délocalisations, même si elles ne sont pas épargnées par la concurrence mondiale. La chimie, la pharmacie et l'automobile prédominent. La vallée de la Seine, certains endroits du Nord et du Pas-de-Calais, ou encore le bassin d'Istres-Martigues dans le sud en font partie (...)
Le deuxième type de zones d'emplois est qualifié de zone « à délocalisations défensives ". Celles-ci sont caractérisées par une forte intensité en main-d'oeuvre à coût relativement faible et le recours important à des fonctions de production routinières. Des bassins d'emplois comme ceux de Saint-Etienne, Thiers, Troyes, Laval ou Oyonnax en font partie et sont donc très vulnérables.
La troisième catégorie concerne des zones d'emplois moins menacées, qui sont spécialisées dans des secteurs requérant davantage de travail intellectuel et de capital. Il s'agit de l'aéronautique, de l'électronique ou encore du luxe. « On les trouve dans certaines grandes métropoles comme dans le sud et l'ouest parisien (Rambouillet, Evry, Melun) et à Cergy, dans les métropoles de Toulouse, de Grenoble ou d'Aix-Marseille ", écrivent les économistes.
Enfin, les zones d'emplois dans lesquelles les industries très présentes sont exportatrices et peu délocalisables sont un peu moins menacées par les délocalisations, même si elles ne sont pas épargnées par la concurrence mondiale. La chimie, la pharmacie et l'automobile prédominent. La vallée de la Seine, certains endroits du Nord et du Pas-de-Calais, ou encore le bassin d'Istres-Martigues dans le sud en font partie (...)
Guillaume de Calignon
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