Un article disponible sur le site des Echos: https://www.lesechos.fr/monde/europe/0600855472206-un-report-de-la-date-du-brexit-de-plus-en-plus-probable-2250489.php#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20190308-%5BProv_%5D-2951696
Un report de la date du Brexit de plus en plus probable
Devant l'extrême difficulté des négociations, le scénario d'une courte extension est évoqué.
A seulement quatre jours d'un nouveau
vote capital au Parlement britannique, il n'y a toujours pas d'issue en
vue pour les négociations du Brexit. Mardi dernier, des discussions se sont tenues
entre Geoffrey Cox, l'Attorney general britannique chargé de se
pencher sur la solidité juridique des engagements européens, Stephen
Barclay, le ministre britannique du Brexit, et Michel Barnier, le
négociateur des Européens. Selon plusieurs sources, elles ont été
tendues, certains allant jusqu'à dénoncer une « arrogance » de Geoffrey Cox. Theresa May devrait donc logiquement se rendre à Bruxelles, ce lundi, pour d'ultimes tractations.
Tour de passe-passe
L'éternelle
question du filet de sécurité irlandais (« bacsktop ») continue de
diviser. Londres redoute d'être prisonnière de ce dispositif qui prévoit
de maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'Union
européenne si aucune autre solution n'est trouvée pour garantir, à
l'avenir, l'absence d'une frontière dure entre le Nord et le Sud de
l'île d'Irlande.
Les
négociateurs convergent vers l'idée d'ajouter, à l'accord de divorce,
un texte à la validité juridique incontestable. Il contiendrait
notamment une promesse, faite à Londres, que la partie européenne fera
tout, dès le lendemain du Brexit, pour négocier rapidement une relation
future satisfaisante avec le Royaume-Uni. Ce qui permettrait d'éviter la
concrétisation du « backstop » (...).
Dernière carte
Quand bien même un accord serait trouvé, la probabilité que les parlementaires britanniques l'approuvent, mardi prochain , semble faible. Le scénario d'une extension limitée de la période de négociation serait alors la dernière carte des
Européens, même si Nathalie Loiseau, la ministre française des Affaires
européennes, ne le souhaite pas (...).
Revirement
Reste
l'hypothèse, peu probable, d'un revirement à Londres. Mercredi, le chef
de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a rencontré pendant plus
d'une heure deux députés conservateurs, Oliver Letwin et Nick Boles,
pour tenter de trouver un terrain d'entente susceptible de recueillir
une majorité au Parlement britannique en cas de nouveau rejet de
l'accord de retrait de Theresa May, mardi. Après le Brexit, le leader du
Labour souhaite laisser le Royaume-Uni dans une Union douanière avec
l'UE, tandis que les deux élus conservateurs poussent une solution à la
norvégienne, assurant une plus grande proximité avec le marché unique
européen.
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