La crise des dettes souveraines: retour sur le déroulement des révélations

Cet article date de 2011 et expose pourquoi certains pays de l'UE sont touchés par une "crise de leur dette souveraine". Il est disponible ici:

http://www.rfi.fr/europe/20110713-zone-euro-cles-comprendre-crise-dette-souveraine

Extraits:

Zone euro : les clés pour comprendre la crise de la dette souveraine

media Getty/Thomas Northcut
L’inquiétude continue de régner en Europe sur les risques de contagion de la crise de la dette grecque à d'autres pays de la zone euro. Comment en est-on arrivé là ?

L’origine de la crise de la dette

Les prémices de la crise de la dette souveraine viennent de la Grèce. Fin 2009, à la faveur d’un changement de gouvernement, Athènes annonce que ses finances publiques sont bien plus dégradées que prévu. Les marchés financiers s’inquiètent d’une éventuelle faillite de la Grèce. Les agences de notation abaissent la note du pays et font monter les taux d’intérêt (...)  La crainte d’un effet domino sème le doute parmi les autres pays européens en difficultés budgétaires. En mai 2010, un prêt de 110 milliards d’euros est accordé à la Grèce par la zone euro et le FMI (Fonds monétaire international).

Un premier plan de sauvetage pas suffisant
Un an après son appel à l’aide, la Grèce est loin d’être sortie d’affaire. Son déficit pour 2010 s’élève toujours à 10,5% du produit intérieur brut (PIB). Mais c’est surtout sa dette de 327 milliards d’euros qui inquiète, elle pèse plus de 150% du PIB (...). Pour éviter un défaut de paiement d’Athènes, les Européens et le FMI décident en juin 2011 de lui accorder une nouvelle aide de 110 milliards d’euros. Mais les dirigeants européens sont divisés sur les modalités de ce second plan (...) Faute d’accord entre les Européens, c’est le sauvetage de la Grèce qui est en suspens avec pour effet une contagion à toute la zone euro.

Le risque de contagion
Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal confrontés à des déficits budgétaires importants, ont également demandé une aide à l’Europe et au FMI. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Espagne et de l’Italie d’être dans le collimateur des investisseurs. Si la troisième économie de la zone euro est aujourd’hui attaquée, c’est pour des raisons économiques, la dette italienne est l’une des plus élevées au monde en valeur absolue, elle atteint 120% du PIB, soit 1 800 milliards d'euros. Mais c’est aussi pour des raisons politiques. Le plan d’austérité, validé par le gouvernement, voté actuellement par le Parlement et déjà qualifié d’insuffisant par les agences de notation. Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi est en difficulté et son ministre des Finances Giulio Tremonti est affaibli par une affaire de corruption (...).

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