La crise des dettes souveraines: retour sur le déroulement des révélations

Cet article date de 2011 et expose pourquoi certains pays de l'UE sont touchés par une "crise de leur dette souveraine". Il est disponible ici:

http://www.rfi.fr/europe/20110713-zone-euro-cles-comprendre-crise-dette-souveraine

Extraits:

Zone euro : les clés pour comprendre la crise de la dette souveraine

media Getty/Thomas Northcut
L’inquiétude continue de régner en Europe sur les risques de contagion de la crise de la dette grecque à d'autres pays de la zone euro. Comment en est-on arrivé là ?

L’origine de la crise de la dette

Les prémices de la crise de la dette souveraine viennent de la Grèce. Fin 2009, à la faveur d’un changement de gouvernement, Athènes annonce que ses finances publiques sont bien plus dégradées que prévu. Les marchés financiers s’inquiètent d’une éventuelle faillite de la Grèce. Les agences de notation abaissent la note du pays et font monter les taux d’intérêt (...)  La crainte d’un effet domino sème le doute parmi les autres pays européens en difficultés budgétaires. En mai 2010, un prêt de 110 milliards d’euros est accordé à la Grèce par la zone euro et le FMI (Fonds monétaire international).

Un premier plan de sauvetage pas suffisant
Un an après son appel à l’aide, la Grèce est loin d’être sortie d’affaire. Son déficit pour 2010 s’élève toujours à 10,5% du produit intérieur brut (PIB). Mais c’est surtout sa dette de 327 milliards d’euros qui inquiète, elle pèse plus de 150% du PIB (...). Pour éviter un défaut de paiement d’Athènes, les Européens et le FMI décident en juin 2011 de lui accorder une nouvelle aide de 110 milliards d’euros. Mais les dirigeants européens sont divisés sur les modalités de ce second plan (...) Faute d’accord entre les Européens, c’est le sauvetage de la Grèce qui est en suspens avec pour effet une contagion à toute la zone euro.

Le risque de contagion
Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal confrontés à des déficits budgétaires importants, ont également demandé une aide à l’Europe et au FMI. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Espagne et de l’Italie d’être dans le collimateur des investisseurs. Si la troisième économie de la zone euro est aujourd’hui attaquée, c’est pour des raisons économiques, la dette italienne est l’une des plus élevées au monde en valeur absolue, elle atteint 120% du PIB, soit 1 800 milliards d'euros. Mais c’est aussi pour des raisons politiques. Le plan d’austérité, validé par le gouvernement, voté actuellement par le Parlement et déjà qualifié d’insuffisant par les agences de notation. Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi est en difficulté et son ministre des Finances Giulio Tremonti est affaibli par une affaire de corruption (...).

Cours inversé: comment fonctionne le marché du travail selon les économiStes néoclassiques?

Cette vidéo sert de support à l'exercice 1, et permet de revoir les mécanismes du marché, qui sont ici appliquées au marché du travail.

Un exemple de politique structurelle dans le cadre de l'UE: l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire

Un article du monde disponible ici:
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/26/sncf-que-signifie-l-ouverture-a-la-concurrence_5262897_4355770.html

Extraits:

"SNCF : que signifie l’ouverture à la concurrence ?

A partir de 2021, des opérateurs privés pourront exploiter leurs trains sur le réseau ferroviaire, conformément au calendrier imposé par l’UE à la France pour libéraliser le secteur.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par

On pourra bientôt prendre le train sans entendre le fameux jingle de la SNCF. A partir de 2021, des opérateurs privés pourront en effet commencer à faire rouler leurs propres trains sur le réseau ferroviaire français, mettant fin à plus de quatre-vingts ans de monopole de la Société nationale des chemins de fer sur le transport de voyageurs.

Cette échéance correspond au calendrier imposé par l’Union européenne à la France pour libéraliser son secteur ferroviaire. Et c’est bien la perspective de l’arrivée de concurrents de la SNCF qui est au cœur de la réforme de l’entreprise annoncée le 26 février par le gouvernement.

1. Comment s’explique le monopole de la SNCF ?

Depuis la nationalisation des chemins de fer, en 1937, la SNCF est la seule société autorisée à transporter des voyageurs par le train. Ce monopole était essentiellement motivé par l’idée que le transport ferroviaire était un service public, qui ne devait pas être soumis à la logique du marché (...).

2. Que signifie « libéraliser » ?

Cette situation était en contradiction avec l’idée de « concurrence pure et parfaite » promue par les économistes libéraux et « sanctifiée » dans les traités européens — la Commission européenne voyait dans ces monopoles nationaux un frein à la croissance économique, un obstacle à la baisse des prix et une explication de la mauvaise santé du secteur ferroviaire. C’est pourquoi elle a engagé, au début des années 1990, un processus de libéralisation du rail. Cela ne signifie pas que la SNCF doit forcément être privatisée, mais qu’elle doit être mise sur un pied d’égalité avec des concurrents privés, qui doivent pouvoir proposer leurs propres services de transport ferroviaire (...).


Article: Le Royaume Uni va probablement devoir attendre avant de mettre en oeuvre le Brexit

 Un article disponible sur le site des Echos: https://www.lesechos.fr/monde/europe/0600855472206-un-report-de-la-date-du-brexit-de-plus-en-plus-probable-2250489.php#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20190308-%5BProv_%5D-2951696

 Un report de la date du Brexit de plus en plus probable


Devant l'extrême difficulté des négociations, le scénario d'une courte extension est évoqué.

A seulement quatre jours d'un nouveau vote capital au Parlement britannique, il n'y a toujours pas d'issue en vue pour les négociations du Brexit. Mardi dernier,  des discussions se sont tenues entre Geoffrey Cox, l'Attorney general britannique chargé de se pencher sur la solidité juridique des engagements européens, Stephen Barclay, le ministre britannique du Brexit, et Michel Barnier, le négociateur des Européens. Selon plusieurs sources, elles ont été tendues, certains allant jusqu'à dénoncer une « arrogance » de Geoffrey Cox. Theresa May devrait donc logiquement se rendre à Bruxelles, ce lundi, pour d'ultimes tractations.

Tour de passe-passe

L'éternelle question du filet de sécurité irlandais (« bacsktop ») continue de diviser. Londres redoute d'être prisonnière de ce dispositif qui prévoit de maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'Union européenne si aucune autre solution n'est trouvée pour garantir, à l'avenir, l'absence d'une frontière dure entre le Nord et le Sud de l'île d'Irlande.

Les négociateurs convergent vers l'idée d'ajouter, à l'accord de divorce, un texte à la validité juridique incontestable. Il contiendrait notamment une promesse, faite à Londres, que la partie européenne fera tout, dès le lendemain du Brexit, pour négocier rapidement une relation future satisfaisante avec le Royaume-Uni. Ce qui permettrait d'éviter la concrétisation du « backstop » (...).

Dernière carte

Quand bien même un accord serait trouvé, la probabilité que les parlementaires britanniques l'approuvent,  mardi prochain , semble faible. Le scénario d'une  extension limitée de la période de négociation serait alors la dernière carte des Européens, même si Nathalie Loiseau, la ministre française des Affaires européennes, ne le souhaite pas (...).

Revirement

Reste l'hypothèse, peu probable, d'un revirement à Londres. Mercredi, le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a rencontré pendant plus d'une heure deux députés conservateurs, Oliver Letwin et Nick Boles, pour tenter de trouver un terrain d'entente susceptible de recueillir une majorité au Parlement britannique en cas de nouveau rejet de l'accord de retrait de Theresa May, mardi. Après le Brexit, le leader du Labour souhaite laisser le Royaume-Uni dans une Union douanière avec l'UE, tandis que les deux élus conservateurs poussent une solution à la norvégienne, assurant une plus grande proximité avec le marché unique européen.

Peut-on concilier diversité des modèles européens et monnaie unique?

Une vidéo de "Dessine moi l'éco" sur la zone euro et les différences économiques entre les pays: taux de change de l'euro et compétitivité, problème de la diversité des situations économiques, sociales et démographiques.


A quoi sert de budget de l'UE?

Une vidéo de "dessine moi l'éco" sur le budget de l'Union Européenne: principes, montants, postes de dépenses

Le CETA: l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada, suscite de nombreux débats

 L'Accord économique et commercial global (AEGC) ou Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA) est un traité international de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, signé le 30 octobre 2016. C'est à ce jour le premier accord commercial bilatéral de l'Union Européenne avec une grande puissance économique – et le plus ambitieux jamais négocié. Il suscite cependant de nombreuses critiques. Il a été approuvé par le Parlement européen le 15 février 2017, et doit encore obtenir l'aval du Parlement canadien avant son entrée en vigueur provisoire, probablement en avril.
Leur principe général est le suivant : si un Etat vote une loi qui réduit les profits d’une entreprise de façon discriminante, celle-ci peut le poursuivre en justice devant un tribunal arbitral

Lire l'article sur Touteleurope:

Pour les plus courageux, un dossier complet sur le site du monde... en 6 épisodes:
 Lire les 6 grandes questions et l'introduction de chacune permet de comprendre les enjeux.

Extrait de JT: pourquoi certaines entreprises agricoles décident-elles de s'implanter en Ukraine?

Un reportage extrait du Jt de F2 du 11 janvier 2018.


Des exploitants agricoles français choisissent de louer des terres en Ukraine pour y produire du blé. Le reportage cherche à en déterminer les causes:coût du travail, réglementations environnementales moins contraignantes, etc.
Un reportage mobilisable à propos des déterminants des IDE

Extrait de JT/ pourquoi les entreprises choisissent-elles de s'implanter en France?

Une vidéo extraite du JT de f2 du 22 janvier 2018. Elle permet d'illustrer les stratégies de FMN et leurs critères de choix de localisation.

Les délocalisations touchent plus le nord de la France que le Sud

 un article paru dans les echos et disponible sur le sit: https://www.lesechos.fr/20/02/2018/lesechos.fr/0301321666439_l-insee-dresse-la-carte-des-territoires-vulnerables-aux-delocalisations.htm

 L'Insee dresse la carte des territoires vulnérables aux délocalisations

Guillaume de Calignon  |

 Dans quelle mesure les territoires de France sont-ils vulnérables aux délocalisations ? Trois économistes se sont intéressés à cette question et ont publié leurs conclusions dans la revue scientifique de l'Insee, « Economie et statistique ", du mois de février. Hugues Jennequin, Luis Miotti et El Mouhoub Mouhoud, ont construit un indicateur de la vulnérabilité des territoires face aux risques de délocalisation de l'industrie (...).

Quatre types de zones d'emplois sont alors définies. Les premières sont les plus spécialisées dans les activités domestiques peu délocalisables. Il s'agit de zones « plutôt rurales et agricoles, périphériques aux grandes agglomérations », en Bretagne, en Mayenne, ou dans le nord de l'Aisne ou les régions de Dax et Rodez. Si les activités économiques de ces zones sont peu délocalisables, elles n'en sont pas moins fragiles (...).

Le deuxième type de zones d'emplois est qualifié de zone « à délocalisations défensives ". Celles-ci sont caractérisées par une forte intensité en main-d'oeuvre à coût relativement faible et le recours important à des fonctions de production routinières. Des bassins d'emplois comme ceux de Saint-Etienne, Thiers, Troyes, Laval ou Oyonnax en font partie et sont donc très vulnérables.

La troisième catégorie concerne des zones d'emplois moins menacées, qui sont spécialisées dans des secteurs requérant davantage de travail intellectuel et de capital. Il s'agit de l'aéronautique, de l'électronique ou encore du luxe. « On les trouve dans certaines grandes métropoles comme dans le sud et l'ouest parisien (Rambouillet, Evry, Melun) et à Cergy, dans les métropoles de Toulouse, de Grenoble ou d'Aix-Marseille ", écrivent les économistes.

Enfin, les zones d'emplois dans lesquelles les industries très présentes sont exportatrices et peu délocalisables sont un peu moins menacées par les délocalisations, même si elles ne sont pas épargnées par la concurrence mondiale. La chimie, la pharmacie et l'automobile prédominent. La vallée de la Seine, certains endroits du Nord et du Pas-de-Calais, ou encore le bassin d'Istres-Martigues dans le sud en font partie (...)
Guillaume de Calignon 

Article d'Alternatives Economiques sur la faiblesse des délocalisations qui touchent la France

« Il y a peu de relocalisations en France, car il y a eu peu de délocalisations »

23/07/2018
El Mouhoub Mouhoud Professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine



(...)
Quelle est l’ampleur du phénomène de relocalisations en France ?
L’ampleur est faible et même marginale. L’explication est simple : il y a peu de relocalisations en France, car il y a eu peu de délocalisations ! La dernière enquête de l’Insee, qui porte sur la période 2009-2011, indique que parmi les 28 000 sociétés françaises non financières, seulement 5 % ont délocalisé une partie de leur activité. Pour autant, on constate une accélération des relocalisations ces dernières années. Elle s’inscrit dans un mouvement général de repli de l’internationalisation des chaînes de valeur ajoutée mondiales1 qui s’explique essentiellement par une montée des coûts salariaux unitaires (…) dans les pays émergents et par l’automatisation dans les pays du Nord. Plus important, ces évolutions réduisent la tentation de délocalisation dans les secteurs manufacturiers où l’automatisation est possible, une tendance qui va s’accélérer.
Mais ce n’est pas vrai dans ceux où le progrès technique reste difficile, comme le travail des matières souples (cuir, textile, habillement, etc.), pour lesquelles les délocalisations ont été et restent fortes, car on ne dispose pas encore de robots capables de les travailler efficacement. Dans ces secteurs, les impacts locaux négatifs sur l’emploi ont été importants pour les territoires concernés, essentiellement situés au nord de la France.
Et dans le domaine des services ?
La tendance est très claire, c’est celle d’une amplification du mouvement de délocalisation. La part des emplois potentiellement délocalisables des activités de services aux entreprises (saisie informatique, marketing, conseil, comptabilité, etc.) s’élève aujourd’hui en France à 30 % du total. Cela ne veut pas dire que tous seront perdus, mais un choc sur l’emploi est possible (...) . Les secteurs bancaire et de l’assurance ont engagé un mouvement de délocalisation qui va se poursuivre (...)


  • 1. Ensemble des territoires utilisés partout dans le monde par une entreprise pour produire de la valeur ajoutée.
Propos recueillis par Christian Chavagneux

Article à propos des relocalisations d'entreprises

Implantée en Roumanie, une entreprise de volets se relocalise en Charente-Maritime

Implantée en Roumanie, une entreprise de volets se relocalise en Charente-Maritime

Après une quinzaine d'années en Roumanie, Bâti-Rénov, entreprise française spécialisée dans les volets, a ouvert vendredi une nouvelle usine à Varaize, en Charente-Maritime. Son PDG cherche à promouvoir le «Made in France» et revitaliser le territoire.
Alors que la tendance est plus souvent à la délocalisation qu'à la relocalisation, c'est une initiative qui peut surprendre. Jusqu'ici implantée en Roumanie, l'entreprise Bâti-Rénov a inauguré vendredi son tout nouveau site de production à Varaize, petit village situé en Charente-Maritime, à mi-chemin entre Rochefort et Angoulême. Après une période d'exil hors de nos frontières, son PDG, Christophe Lacombe, a pris la décision de faire revenir sa PME, spécialisée dans les volets et portails, en France.


Depuis 2003, la production des panneaux de volets s'effectuait en effet en Roumanie tandis que les étapes d'assemblage avaient lieu en France, à Saint-Jean-d'Angély. C'est l'attachement personnel de Christophe Lacombe pour sa région natale qui a motivé la réimplantation de l'unité de production dans la commune. «J'y suis né, j'aime mon territoire et j'avais envie de le défendre. Si ce ne sont pas nous, les acteurs économiques, qui allons le défendre, qui va le faire?», explique celui qui dirige l'entreprise qu'il a fondée en 1999.

Le «made in France», gage de «savoir-faire et de qualité»

La décision de ce retour aux sources est d'autant plus surprenante qu'elle ne semblait pas, à première vue, dans l'intérêt financier dans l'entreprise, notamment en raison des écarts de salaires importants entre la France et la Roumanie. «Le train économique est en effet très différent mais grâce à une nouvelle ligne de production, plus ingénieuse et plus automatisée, on reste très compétitif», affirme Christophe Lacombe.
En déménageant, Bâti-Rénov a changé de pays mais aussi de technique de production. Grâce au développement de nouvelles technologiques, les chutes des panneaux ont été considérablement réduites, passant d'environ 25% à 5%. Une optimisation de la production qui permet de compenser les coûts supérieurs en main d'œuvre. «La relocalisation est aussi possible car on est dans une logique de PME, on ne regarde pas que les résultats. C'est bien d'être le leader sur son marché mais c'est aussi important de défendre des valeurs citoyennes», déclare-t-il.


En tête de ces valeurs, le «made in France», «une preuve de qualité, de savoir-faire et d'élégance». Dans cette perspective, Bâti-Rénov a créé une marque dont le nom met en avant ce lien particulier au territoire, «Vue d'ici». Une gamme complète de produits de la fermeture du bâtiment, du volet au portail en passant par le portail de garage et la clôture, est proposée «pour défendre la relocalisation et le travail en France». Une diversification qui se veut également un moyen d'assurer une meilleure compétitivité de la PME, qui ne proposait auparavant que des volets.

80 emplois prévus sur le site d'ici deux ans

Par ailleurs, le retour de l'entreprise est une excellente nouvelle pour la région et l'économie locale. «On parle d'une petite centaine de salariés pour un village qui compte moins de 600 habitants», précise Christophe Lacombe. Des ouvriers d'usine aux commerciaux en passant par les services administratifs, l'entreprise compte une cinquantaine d'employés et espère créer une trentaine de nouveaux emplois d'ici deux ans. Varaize étant située en zone de revitalisation rurale (ZRR), le projet de Bâti-Rénov a bénéficié du soutien de l'État par l'aide à la réindustrialisation ainsi que de la région Nouvelle-Aquitaine, au travers du Fonds européenne pour le développement économique régional (FEDER).


En zone rurale, il est parfois plus difficile de trouver des collaborateurs disposant des compétences requises, selon le chef d'entreprise. Face à cela, les employés en formation ou en alternance apporte une solution bénéfique, à la fois pour la région et pour l'entreprise. «Notre idée est d'aller chercher des gens qui veulent rester sur le territoire et le défendre. On leur offre une opportunité et ensuite ils vont défendre à leur tour le projet de l'entreprise et le ‘made in France'», poursuit-il.

Une ancienne friche industrielle de la commune réhabilitée

Outre la revitalisation économique, la réimplantation de la PME a également favorisé la réhabilitation d'une ancienne friche industrielle de 9600m². Le nouveau site de production est en effet installé dans le bâtiment anciennement occupé par une entreprise qui a fermé ses portes il y a quelques années. «Jusqu'ici, l'ensemble était en train de décrépir comme c'est souvent le cas en zone industrielle rurale», indique Christophe Lacombe. Une unité de bureaux a également été construite en complément pour l'occasion.
Maintenant que l'usine a été inaugurée après des mois de préparation, le patron de Bâti-Rénov n'entend pas à en rester là. Outre les alentours de Varaize, il compte développer son entreprise au-delà de la Charente, d'abord dans une vingtaine de départements à proximité puis sur l'ensemble du territoire national. Le «made in France» part à la conquête de l'Hexagone.

Délocalisations: la France est de moins en moins impactée

Extrait du JT de F2 du 22 novembre 2017

Les délocalisations d'entreprises françaises sont-elles de plus en plus nombreuses ? "Non", assure Jean-Paul Chapel sur le plateau de France 2. "Au contraire, cela diminue, le nombre d'emplois délocalisés était de 13 500 par an dans les années 1990, et de deux fois moins dans les années 2 000. La tendance à la baisse se confirme, autour de 1 300 emplois par an", explique en détail le journaliste.

Le paradoxe d'Anderson de nouveau vérifié

 

Article RTL

Emploi : une étude pointe le déclassement des jeunes diplômés

Si le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur augmente depuis ces vingt dernières années, une étude du Céreq démontre que les jeunes diplômés d'aujourd'hui gagnent 200 euros de moins qu'en 1997.

   Christian Menanteau
Une étude du Céreq (Centre d'étude et de recherche des qualifications), s'intéresse à nos diplômes. Elle démontre qu'à une époque les qualifications payaient, mais qu'aujourd'hui, c'est beaucoup moins certain.

Le chiffre de lycéens se dirigeant vers des études supérieures a quasiment doublé en vingt ans. Aujourd'hui, 44% d'une classe d'âge va à la fac ou dans une grande école. Ce qui est une bonne nouvelle puisque l'élévation du niveau de formation est un critère majeur de la compétitivité d'un pays. 
Le problème de cette évolution, c'est qu'elle s'est accompagnée d'un recul des salaires des plus diplômés durant la même période. Bien que difficile à concevoir, c'est pourtant un fait irréfutable, 5 ans après la fin de leurs études, les diplômés des grandes écoles et des master 2 d'aujourd'hui gagnent 200 euros de moins que leurs collègues des promotions de 1997. 
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Trop peu d'emplois qualifiés disponibles

Cette régression n'est certainement pas due à une baisse de la qualité des diplômes, ni à la conjoncture économique qui n'a pas été, tout au long de ces décennies, très favorable aux coups de pouces salariaux. Elle est surtout le fait du décalage entre les personnes diplômées de l’enseignement supérieur et le volume d'emplois qualifiés disponibles en France.

Lorsqu'il y a pléthore de CV robustes et peu de postes à pourvoir, le point d'équilibre est malheureusement le salaire et aujourd'hui, il est positionné vers le bas. C'est un signal doublement négatif. Les doctorants et les masters 1 et 2 font face à un déclassement quasi-permanent. Ils occupent des postes à faible qualification par rapport à leur formation.

Il y a une deuxième alerte : cette situation reflète la structure de l'appareil économique tricolore. Il est organisé autour d'une moyenne gamme en produits et services et a dès lors, du mal à employer des personnes hautement qualifiées en grand nombre. C'est un signe de faiblesse, nous n'évoluons pas vers l'excellence

Le sésame pour accéder au marché du travail

Mais encourager ses enfants à faire longues études n'est pas un leurre pour autant. Une économie complexe repose sur des salariés de mieux en mieux formés, de plus en plus qualifiés.

L'étude du Céreq en apporte néanmoins la preuve : il y a certainement en France un problème d'adéquation entre les attentes du marché du travail, les formations dispensées, les choix de filières par les étudiants, et la compétitivité de notre économie.

Manifestement, nous ne payons pas au juste prix les diplômés actuels. Mais il y a tout de même une consolation dans ce bilan. C'est que le diplôme à tous niveaux, favorise toujours, même si ce n'est pas dans les meilleures conditions financières, l'insertion sur le marché du travail.

L'efficacité du Crédit d'impôts recherche: un moyen d'augmenter la compétitivité?

Le crédit d'impôt recherche, vraiment efficace ?

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Dans une étude récente, France Stratégie estime que la montée en puissance du crédit d'impôt recherche a conduit les entreprises françaises à augmenter leurs dépenses en R&D depuis 2008. Mais les retombées en termes d'innovation et de compétitivité sont en demi-teinte, alors que le coût de la mesure a presque triplé entre 2007 et 2015 (...)
 
Les conclusions se veulent positives : le crédit d'impôt aurait incité les entreprises à augmenter leurs dépenses de R&D, et aurait même contré les effets négatifs de la crise de 2008. Mais les effets sur l'innovation apparaissent en demi-teinte, avec seulement 5% de probabilité supplémentaire de déposer un brevet pour entreprises bénéficiaires (...)


Ces résultats tendent certes à défendre l'efficacité "primaire" du CIR. France Stratégie relève que la part de la dépense privée en R&D dans le PIB est passée de 1,27% à 1,43% entre 2007 et 2015, soit une hausse équivalente à celle du CIR sur la période (+0,16 point). En d'autres termes, passer par un crédit d'impôt permettrait de stimuler la dépense privée autant que d'investir directement de l'argent public.
Mais cette augmentation pourrait se révéler en partie artificielle. Les critiques régulièrement formulées depuis 2008 pointent le risque important de fraudes, notamment de la part des grandes entreprises. Celles-ci auraient ainsi eu tendance à surévaluer leurs dépenses de R&D pour profiter de l'avantage fiscal, sans augmenter réellement leurs investissements, comme le dénonçait la Cour des comptes dans un rapport de 2013 (...)


La compétitivité des entreprises

Les FTN cherchent à la fois une compétitivité prix et une compétitivité qualité. Elles vont choisir où implanter leurs filiales en fonction des objectifs recherchés.