A lire sur le site du Monde: https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/09/14/en-afrique-cinquante-nuances-de-developpement-humain_5355187_3212.html
Extraits:
Education, santé, inégalités : en Afrique, un développement humain à plusieurs vitesses
Mieux vaut être né en Norvège qu’au Niger, ou au Botswana qu’au Tchad. La mise à jour de l’indice de développement humain (IDH), publiée vendredi 14 septembre par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ne révèle pas de grands bouleversements dans ce classement du bien-être à l’échelle mondiale. Il décrit cependant, au sein du continent, une diversité de situations qui bat en brèche l’idée réductrice d’une Afrique homogène condamnée à stagner en queue de peloton.
Ainsi le Gabon, seul Etat au sud du Sahara, avec le Botswana et Maurice (classé au 1er rang subsaharien et au 65e mondial), à appartenir au groupe des pays dont le niveau de développement humain est considéré comme élevé, chute de 40 places lorsque les économistes intègrent la forte concentration des revenus liée à la rente pétrolière, qui ne profite qu’à quelques-uns.
« Les chiffres que nous publions depuis vingt-huit ans montrent que des progrès sont possibles, même s’ils sont inégaux », s’est réjoui l’économiste du PNUD Selim Jahan, en commentant l’évolution enregistrée au cours des trois dernières décennies dans les différentes régions du monde. L’Afrique subsaharienne a été celle où les progrès les plus rapides ont été observés au cours des années 2000, avant le ralentissement provoqué par la crise financière et la chute des cours des matières premières.
L’écart entre le Niger, qui occupe la dernière place du classement, et la Norvège, à la première place, n’en demeure pas moins vertigineux : à la naissance, un enfant nigérien a une espérance de vie inférieure de près de 22 ans. Il peut en moyenne espérer fréquenter les bancs d’une école pendant deux ans, contre plus de douze pour un enfant du royaume scandinave. Ses parents vivent avec moins de 1 000 dollars par an (moins de 860 euros), 68 fois moins que s’il avait vu le jour en Norvège.
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