-440 euros par ménage : le pouvoir d'achat a bel et bien chuté entre 2008 et 2016 (avant de remonter un peu en 2017)
BILAN
- De la crise de 2008 à la presque fin du quinquennat Hollande en 2016,
le revenu disponible des ménages a chuté en moyenne de 440 euros (soit
1,2%), révèle l'Insee. Les réformes de 2017 ont toutefois permis
d'augmenter légèrement le niveau de vie des plus pauvres.
- Laurence VALDÉS
Les
effets de la crise se sont clairement fait ressentir dans le
portefeuille des Français. Le revenu disponible des ménages
(c'est-à-dire ce qui reste après impôts et cotisations) a ainsi été
rogné de 440 euros en moyenne entre 2008 et 2016, selon les calculs de
l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui sont
intégrés au Portrait social de la France, publié par l'Insee ce mardi 20
novembre 2018. Ce revenu disponible a plus précisément baissé de 130
euros par unité de consommation, indique cette étude
-rappelons qu'au sein d'un foyer, une personne seule constitue une
unité de consommation, la deuxième personne 0,5 unité puis chaque
personne supplémentaire 0,3 unité (soit, par exemple, 2,1 unités pour un
couple avec deux enfants).
En moyenne, cette perte a été de 1,2% en euros constants (ne tenant pas compte de l'inflation). Mais les différentes couches de la population n'ont pas été affectées dans les mêmes proportions. Pour les 10% de foyers les plus modestes, le revenu disponible a baissé de 140 euros (-1%) tandis que pour les 10% les plus aisés il a chuté de 2.000 euros (-2,2%). Les ménages touchant des revenus médians (c'est-à-dire que la moité a plus, l'autre a moins) ont pour leur part perdu 410 euros.
En moyenne, cette perte a été de 1,2% en euros constants (ne tenant pas compte de l'inflation). Mais les différentes couches de la population n'ont pas été affectées dans les mêmes proportions. Pour les 10% de foyers les plus modestes, le revenu disponible a baissé de 140 euros (-1%) tandis que pour les 10% les plus aisés il a chuté de 2.000 euros (-2,2%). Les ménages touchant des revenus médians (c'est-à-dire que la moité a plus, l'autre a moins) ont pour leur part perdu 410 euros.